Femme stressée penchée en avant avec lunettes jaunes, se tient la tête mains sur les oreilles
Femme stressée penchée en avant avec lunettes jaunes, se tient la tête mains sur les oreilles

PHASES DU STRESS

Les trois phases du stress

Selon le « syndrome général d’adaptation » (S.G.A.) de H. Selye (1975), on rencontre trois phases dans la réaction aux stresseurs : la phase d’alarme, la phase de résistance et la phase d’épuisement.

La phase d’alarme : réponse " de combat ou de fuite "

Depuis les travaux de W. C. Cannon et H. Selye, les pionniers des recherches sur le stress, nous connaissons l'existence innée chez l’homme d'une réponse psycho-physiologique à tout stress, que l'on appelle la réponse de "combat ou de fuite ".
Les réactions biologiques
La stimulation du système nerveux, principalement le système nerveux sympathique, aboutit à la sécrétion d’hormones, les cathécolamines, et notamment l'adrénaline.
La sécrétion d’hormones et de messagers chimiques permet la mise en place immédiate des forces vives de notre corps.
L’adrénaline libérée dans le sang présente un pic sécrétoire deux minutes après le stimulus, son délai d’action est donc immédiat. Son rôle est de préparer le corps à une action imminente : la mobilisation d’énergie permettra de faire face à un danger, réel ou imaginaire et d’augmenter la capacité physique du corps en lui conférant plus de force et de dynamisme.

Outre les sécrétions hormonales, la réaction émotionnelle déclenchée par le stress s’accompagne entre autres de l'accélération :

  • de la circulation sanguine (augmentation du rythme cardiaque et de la tension artérielle),

  • de l'oxygénation (augmentation du rythme respiratoire),

  • du métabolisme.

Le but de cette modification psychophysiologique était à l’origine de préparer l’homme primitif au combat ou à la fuite devant une menace ou une agression.

A la fin de la phase d’alarme, lorsque la situation stressante se termine, le corps peut retrouver son calme.
Si l’on dispose d’assez de temps pour se relaxer avant de relever un nouveau défi, ce type de stress peut s’avérer positif, stimulant et sans effets néfastes à long terme.
Par contre, si les situations stressantes se succèdent à un rythme soutenu la réponse au stress va rester enclenchée et le corps va continuer à fonctionner en "sur régime".
Les perturbations et le ressenti du corps
La réaction physique au stress s’exprime par des manifestations telles que :
boule à la gorge ou à l’estomac, anxiété, angoisse, trac, peur, essoufflement, coeur qui bat "la chamade", dont l’intensité varie de façon importante d’une personne à l’autre.
Enfin, cette réaction physique s'exprime également par une réaction musculaire qui, selon la situation et le terrain, peut clouer la personne sur place ou provoquer un état d’excitation (augmentation du tonus musculaire).

La phase de résistance : l'adaptation

Si l'agression persiste, toujours selon notre terrain et notre personnalité, la réaction d’adaptation provoque la mise en place de la résistance face à "l’ennemi" qui consiste à préserver l’organisme d’un épuisement rapide des réserves défensives.

Les réactions biologiques
Les systèmes nerveux et endocrinien enclenchent la vitesse supérieure pour compenser les effets du stress.
Le système endocrinien va sécréter au cours d’une période beaucoup plus lente (cinq à trente minutes) une autre hormone, le cortisol. Celle-ci est chargée de stimuler la synthèse des sucres (d'où le lien entre stress et prise de poids) afin d’aider l’organisme à résister, en attendant que passe le danger, sans épuiser les ressources internes.
Le système nerveux et le système endocrinien jouent donc, dans les deux premières phases, le rôle de systèmes de défense. Ils contribuent tous les deux à maintenir l’équilibre biologique et la stabilité physiologique (homéostasie) du milieu intérieur de l’individu.
Les conséquences de cette réaction
Pour tenter de résister au stress, nous utilisons des stratégies diverses qui consistent :
- à fuir les situations stressantes, ou au contraire,
- à se préparer (examen, confrontation),
- ou faire comme si les difficultés n’existaient pas.
Le coup d’accélérateur des systèmes nerveux et endocrinien ne peut pas durer trop longtemps car le début d'une maladie psychosomatique peut s'enclencher.
Alors, le recours aux tranquillisants, à l’alcool, aux drogues est un pis aller qui ne résout en rien les problèmes.

La phase d'épuisement

Si le rythme des sollicitations ne s'espace pas, le corps ne peut pas reconstituer ses réserves.
Après une exposition prolongée au stresseur, les mécanismes d’adaptation et de résistance de l'organisme cèdent : c'est la phase d’épuisement.
L’organisme "craque " car il a épuisé ses" munitions" psychologiques et biologiques pour se défendre.
A ce stade, l’individu commence à se sentir vraiment mal, le stress est perceptible physiquement, émotionnellement et intellectuellement et il devient nécessaire de consulter un thérapeute.
C'est la phase où les maladies s’installent, brutalement ou progressivement pour obliger l’organisme à s’arrêter.
Les réactions biologiques

L’organisme ne peut plus faire face aux agressions :

  • soit du fait de leur intensité

  • soit par des modifications persistantes de l'équilibre nerveux et hormonal résultant de leur répétitivité ou de leur durée (stress chronique).
    Les réserves neuro-endocriniennes sont épuisées : c'est la décompensation (le « burn out » des anglo-saxons).
    Ces modifications nerveuses et hormonales ont une influence négative sur le système immunitaire.

Pour lutter contre le stress et diminuer ses symptômes, Francis BARRET Sophrologue, Hypnothérapeute et Maître Praticien PNL vous accueille sur rendez-vous au cabinet d'Alcyon 86.